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Sonia Burel : artiste peintre
Art géométrique, peinture abstraite
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1997-2000
Atelier de Bruno Mathon, artiste peintre et critique d’art
1997-1999
Ateliers Beaux-Arts de la Ville de Paris Dessin, peinture et gravure
1996-1998
DEUG de Langues Étrangères Appliquées Université de Paris 8 Anglais-Allemand
1995-1996
Atelier préparatoire Leconte, Paris
1991-1994
Académie de la Grande Chaumière, Paris
   
BM : Quand tu peins, quelle est la chose la plus importante, la chose centrale ?
Sonia : L’équilibre des formes et des couleurs, l’équilibre et l’évolution des couleurs par elles-mêmes parce les couleurs ont plus ou moins de poids, plus ou moins de résonance. Apparaît alors une sorte de musique, c’est la raison pour laquelle j’écoute beaucoup de musique en peignant, la musique m’influence beaucoup quand je peins ; mais je n’écoute jamais de musique classique, elle me prend trop… En vérité, j’extériorise une musique intérieure dans une sorte de composition avec un rythme, on parle bien de rythme des couleurs. Mais la musicalité n’est pas toujours au centre de ce que je fais, ça dépend des tableaux, certains obéissent à d’autre incitations.
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BM : Quel rôle joue la pensée ?
Sonia : la pensée intervient à un moment du travail, quand je commence à retoucher la toile après un premier jet qui est souvent spontané. Je vois très vite ce qui ne va pas, justement en relation avec cet équilibre de rythmes et de couleurs, ce moment là je le pense. Bien sûr je pense aussi le moment précédent mais d’une manière abstraite, je suis évidemment obligé de réfléchir à ce que je vais faire, à l’idée préalable. Mais après quand commence le travail de retouche, je cherche la note juste, je la pense en agissant sur la toile. Je vois des formes, des couleurs au départ mais c’est imprécis et donc j’ai besoin de dessiner pour que ça apparaisse, ensuite j’entre dans le détail, je peaufine la chose.
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BM : Le sens, la signification a-t-elle une importance pour toi ?
Sonia : Il n’y a pas de concept, c’est lié à des émotions, c’est vraiment pictural, le sens n’a pas d’importance. J’étais fasciné par les couleurs quand j’étais enfant, j’adorais jouer avec les couleurs des cubes, je mettais un temps fou à m’habiller à choisir les couleurs de mes vêtements, je mettais souvent des chaussettes de couleurs différentes à chaque pied. En fait mon goût pour l’organisation des couleurs vient d’assez loin, il est ludique, j’aime le côté spontané de cet assemblage, je crois qu’il est lié aux couleurs, je n’ai jamais fait de tableaux en noir et blanc par exemple ; j’en ferai peut-être un jour, mais les couleurs appellent les formes et les aident à exister. Je pense une couleur et la forme surgit, c’est un grand rectangle allongé ou un rond … La couleur et la forme sont indissociables et comme certaines couleurs pèsent plus que d’autres, une petite note de telle couleur je la mettrai dans un petit carré, si je la mets dans un grand on ne verra plus qu’elle.
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BM : Le rôle de la lumière ?
Sonia : Très important dans mes tableaux. J’ai travaillé sur la lumière de la nuit, l’incidence qu’elle a sur l’obscur, sur le sombre. Dans « Dakar by night , j’ai travaillé le noir ; par contre dans « Paris by night » je suis allé plutôt vers les bleus. Je veux faire d’autres tableaux dont le déclenchement viendrait de la lumière ; peut-être même créer des transparences, utiliser un autre médium, l’installation ou la vidéo. De toute manière la lumière est au centre, mais je ne la représente pas, elle est le produit de mon imagination après, par exemple, l’observation du paysage urbain ici à Paris : un panorama où on voit des points de lumière ; je retranscris ensuite ces lumières qui viennent du réel par le tableau lui-même. J’utilise aussi des souvenirs lointains, des réminiscences, ou même parfois des photos. En fait je retranscris une lumière par des formes géométriques : Si je pose là un carré plus clair que les autres il va immédiatement illuminer le tableau. Rien à voir avec Turner ou Whistler, c’est un schéma que je crée, il n’y a pas de halo. J’aimerai faire un jour un tableau à partir de la tour Eiffel la nuit quand elle clignote.
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BM : Tes tableaux sont organiques ou mécaniques ?
Sonia : Ce sont plutôt des mécaniques visuelles, je fais des objets abstraits, des « schémas ». La trame existe, elle change à chaque tableau presque, parce que la réalité qui l’inspire est différente. Je ne cherche pas à représenter la nuit à Paris, je pense quelque chose qui est dans ma tête, quelque chose qui a été nommé par l’observation : c’est un produit mental désigné par un réel. C’est une vision personnelle, un jeu, le tableau c’est une image qui arrive. C’est une façon abstraite de montrer la réalité.
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BM : Quelle est la part de l’émotion ?
Sonia : Mes yeux se nourrissent de ce que je regarde, la réalité m’émeut. Il y a des choses que certains trouvent laides et dans lesquelles moi je vois de la beauté, chacun a sa vision des choses. Je vois des choses qui m’émeuvent j’en fait un sujet, mais elles peuvent paraître parfaitement banales aux autres. Chacun a sa vision, chacun a sa perception esthétique, et le sujet est un instrument pour susciter un tableau, mais toujours il provient d’une émotion esthétique. J’aimerai beaucoup peindre un feu d’artifice par exemple, ça paraît difficile mais peut-être que j’y arriverai un jour…
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Paris, 18 mars 2007
 
     
 
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